8 oct. 2012

Les jeunes et la politique : La débâcle des sentiments


Monday, 08 October 2012 12:20

Les jeunes et la politique : La débâcle des sentiments Featured

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Les jeunes et la politique : La débâcle des sentiments
Désintérêt, dégoût, déception. Voilà des mots qui qualifient bien le sentiment des jeunes envers la politique. Bien qu’ils ne soient pas totalement dépolitisés, l’engagement des jeunes dans la politique active baisse d’année en année.
La classe politique compte, depuis août dernier, un nouveau parti, le Ralliement Citoyen pour la Patrie (RCP). Porteur d’espoir, ce parti a été bien accueilli chez la nouvelle génération, car ses dirigeants sont jeunes. En effet, depuis quelque temps, le détachement des jeunes pour la politique revient régulièrement au centre des débats. Il semblerait qu’avec son lancement, le RCP apporte ce bol d’air frais à la politique actuelle, chose qu’attendent nos jeunes depuis bien longtemps.

Lors du lancement du parti RCP, le 22 août 2012, son président, Parvez Dookhy, avait annoncé leur objectif premier : celui de mettre les jeunes en avant. « Nous n’allons pas organiser de grands rassemblements, nous allons privilégier le travail de terrain en allant à la rencontre des étudiants, des jeunes… » avait-il annoncé.

« L’idéologie du RCP c’est d’instaurer une mérito­cratie pour combattre le communautarisme et c’est princi­palement ce que veulent les jeunes d’aujour­d’hui », nous dit d’emblée le vice-président du RCP, Yannick Cornet.

Selon ce jeune homme de 30 ans, les jeunes sont blasés par l’attitude des partis politiques actuels. « Le baratin des politiciens actuels n’intéresse plus les jeunes. Il n’y a plus de débat pour l’avancement du pays. Ils ne font que se catapulter des attaques personnelles comme dans une cour de récré.

Les jeunes pensent que la politique est sale à cause des nombreuses magouilles, crimes économiques, et les alliances et cassures répétitives qui ne font que détériorer l’image de la politique. RCP veut, lui, apporter un souffle nouveau à la politique mauricienne. Nous en avons marre des clans et autres dynasties qui empêchent l’émergence des jeunes. Les politiciens actuels empêchent les jeunes de grimper. Ceux qui n’adhèrent pas à l’idéologie du parti sont vite évincés. De ce fait, il n’y a pas de nouvelles idées », nous dit-il.

Ashok Subron, observateur politique, aborde dans le même sens que le vice-président du RCP. « Sur ce que j’ai pu observer, ces derniers temps, je peux dire que les jeunes ont un certain dégoût de la politique traditionnelle, ce qui n’est pas étonnant. 
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