31 déc. 2012

L’année 2012 s’achève sous l’échec de nombreuses institutions de la République


L’année 2012 s’achève sous l’échec de nombreuses institutions de la République
ARTICLE PARU DANS LEMAURICIEN.COM | 31 DÉCEMBRE, 2012 – 13:27 | PAR PARVÈZ DOOKHY

Chères Mauriciennes,
Chers Mauriciens,

L’année 2012 s’achève sous l’échec de nombreuses institutions de la République. Je pense en premier à la faillite du Parlement. L’Assemblée nationale a eu plus de congés que de séances de travail. L’affrontement politique a sombré dans les insultes et les mots d’oiseau de tous les côtés, semaine après semaine.

Les commissions électorales ont mis en évidence leur incapacité et limites. On aura noté des soupçons de fraude électorale. Il y a eu des erreurs troublantes dans le décompte des voix. Le système électoral a été blâmé par une instance internationale qui demande la réactivation du recensement communautaire.

L’instance de régulation de l’audiovisuel a eu cette folle idée d’interdire la participation du public à des débats politiques en direct sur les ondes pendant la campagne électorale. Le débat politique s’est criminalisé, les uns portant plainte contre les autres et ils se sont défilés aux Casernes Centrales.

La forte abstention aux élections locales « intermédiaires » cette fois-ci contrairement aux précédentes et retardées de deux années exprime un rejet de la classe politique traditionnelle dans son ensemble.

Certains services d’enquête ont fait preuve de l’absence d’impartialité dans la conduite des investigations sensibles tout comme d’une incompétence flagrante dans l’établissement de certains dossiers criminels soumis à la cour qui n’a pas eu d’autre choix que de prononcer des acquittements. La sécurité routière n’a pas été assurée convenablement ainsi que la sécurité publique.

Il y a eu encore, hélas, trop de morts sur les routes et trop de crimes de sang. Les services publics n’ont pas été efficaces. Beaucoup de régions de l’île Maurice ainsi que Rodrigues sont privées d’une alimentation digne en eau potable alors le pays a connu une pluviométrie abondante. Les services de santé et la mauvaise qualité de la médecine publique ne sont nullement à la hauteur de l’attente légitime du peuple.

La pollution incontrôlée due aux transports est manifestement trop élevée et porte sérieusement atteinte à la bonne santé de l’ensemble du peuple.

La fracture sociale et géographique s’est accentuée et les paramètres sociaux-économiques sont inquiétants.

Face à ces échecs, je fais le vœu que 2013 soit l’année de l’éveil citoyen et politique. Le combat politique doit être encadré et obéir à une éthique. Le Ralliement citoyen pour la patrie (RCP) a établi en ce sens une Charte de l’action politique et nous invitons l’ensemble des acteurs politiques à y adhérer. Des réformes profondes et structurelles sont nécessaires dans de nombreux secteurs. La République de Maurice doit pouvoir vivre avec son temps. Elles ne seront réalisables que si la politique retrouve sa noblesse et hauteur de vue.
Vive la République
Vive Maurice
A Propos de l’Auteur
Parvèz DOOKHY
Président du RCP

21 déc. 2012

Conférence de presse de Parvèz Dookhy, Président du RCP


Accueil  »  Le RCP présente sa Charte de l’Action Politique

Le RCP présente sa Charte de l’Action Politique

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Après plus d’une semaine après les municipales, le Ralliement Citoyen pour la Patrie a présenté son document qui a 6 points ou articles à la presse mauricienne.
Conférence de presse du RCP.
Conférence de presse du RCP.
Lors de la rencontre avec les membres de la presse mauricienne, les membres de la rirection du RCP ont fait un point sur la consolidation des bases du parti politique et de son futur ainsi qu’une analyse des récentes élections villageoises et municipales.
Les actions et les mots d’oiseaux utilisés par les politiciens en et hors parlement ont indigné les membres du Ralliement Citoyen pour la Patrie notamment la dernière PNQ du Leader de l’opposition le 18 décembre 2012.
Lors de la partie des questions réponses le RCP a repondu sur le faits que les candidats des municipales étaient rarement sur l’estrade des meetings et de leur non-participation au marathon du 9 décembre 2012 au niveau des villes.

13 déc. 2012

Une démocratie à la marge


Une démocratie à la marge

La faible affluence notée lors du vote des élections municipales est significative du découragement, de la fatigue de l'escroquerie électorale, des scandales, des palabres et des accusations mutuelles. Le mauricien, la jeunesse en particulier, n'attend plus rien des hommes politiques des partis représentés à l'Assemblée Nationale.
Ce phénomène est nouveau dans le paysage politique de Maurice.
La campagne pour les municipales a mis en exergue les limites de la capacité intellectuelle des dirigeants de ce pays. Ils n'ont pas été en mesure de faire preuve d’imagination, d'idées, de propositions pour les citadins. Ils se sont mutuellement réfugiés dans l'insulte tandis que certaines hautes personnalités ont ouvertement pratiqué ce qui s'apparente à une corruption électorale et qu'une autorité régulatrice a interdit au peuple de s'exprimer à la radio pendant la campagne en négation même de celle-ci.
Le peuple a exprimé à sa manière un discrédit clair de la classe politique, tout autant contre une opposition parlementaire en manque de dynamisme que d'un gouvernement totalement usé en s'abstenant d'aller voter.
L'abstention, d'autant que les élections étaient attendues après un retard de deux ans, démontre clairement que la démocratie mauricienne est malade et a besoin d'un fort renouvellement.
Il appartient à une nouvelle génération de femmes et d'hommes politiques d'incarner un tel changement et ce besoin de fraîcheur alors qu'ailleurs dans le monde la jeunesse fait une belle démonstration de son attachement à la liberté et la démocratie.
Un parti de valeurs, d'idées et de propositions avec une posture nouvelle, digne et noble a toute sa place sur l'échiquier politique d'autant que sur un plan global, l'opposition parlementaire n'a nullement remporté une belle victoire aux élections municipales. Certes, il y a une apparence de réussite dans la mesure où cette même opposition ne dirigeait aucune municipalité et se retrouve désormais aux responsabilités dans trois des cinq municipalités. Si toutefois on analyse les résultats au niveau national, c'est un échec de l'opposition récemment recomposée. En 2010, le principal parti d'opposition seul, a pu résister un peu dans les villes ce qui lui a permis d'avoir tout près d'une vingtaine de députés. Les résultats des scrutins municipaux ne changent pas le rapport de forces par rapport aux dernières élections législatives. Or, l'opposition parlementaire aurait dû remporter haut la main les cinq municipalités car il s'agit des élections intermédiaires toujours favorables mondialement à l'opposition et ce n'est que de cette manière qu'elle aurait pu prétendre de manière crédible à l'alternance.